Foire aux questions techniques sur la photographie
Ah les réglages de l'appareil...
C'est vraiment LA question qui revient le plus souvent parmi celles que l’on me pose.
Concernant les animaux en mouvement, et les oiseaux en vol en particulier.
J'ai décidé de partager avec vous les réglages qui reviennent le plus souvent parmi les photographes animaliers.
Je voudrais vous donner une base. Une recette validée pour vous libérer de la partie purement technique et pour que vous puissiez vous concentrer sereinement sur la prise de vue.
Il faut que tout soit réglé car vous n'avez que quelques secondes pour réagir et capter le bon moment.
1. La vitesse d'obturation
C'est LE paramètre critique pour des sujets en mouvement. Un mauvais choix dans la vitesse d'obturation et c'est le flou assuré. C'est la première cause de photos ratées, toutes catégories confondues. Et encore plus quand il s'agit d'oiseaux en vol.
Pour choisir la bonne vitesse, il y a trois principes à connaître :
• Si c’est une espèce de petites taille, alors il faut utiliser des vitesses très élevées. Une mésange au 1/1000 de seconde risque d’être floue, alors qu’un héron aux mouvements plus lents pourra être net.
• Plus l'oiseau est proche de vous et occupe une surface importante dans le cadre, plus la vitesse doit être rapide.
• Plus le vol de l'oiseau se rapproche de vous, plus la vitesse doit augmenter.
À la question "quelle est la bonne vitesse pour photographier des oiseaux en vol" la bonne réponse est "ça dépend".
Au minimum 1/1000 de seconde, et au-delà de 1/4000 si la situation l'exige et si c’est possible avec votre appareil.
2. Le mode autofocus
Ici c'est plus simple : l'autofocus continu est nécessaire dans 100 % des situations.
Chez Sony, Nikon et les autres c'est le réglage qui s'appelle AF-C. Canon le nomme Servo. Mais c'est la même chose.
Si votre appareil est équipé d’un système de suivi, activez-le.
Il n’est pas simple « d’accrocher » le sujet et de le garder stable dans le cadre pour que l’autofocus puisse le suivre.
Choisissez une taille de collimateur AF pas trop petite, pour aider un peu l'appareil.
3. Le mode d'exposition
Un nombre important de photographes animaliers utilisent le mode priorité à l'ouverture (A ou Av). Mais en discutant régulièrement avec des personnes qui s'intéressent aux oiseaux en vol, vous constaterez que le mode manuel revient souvent dans la conversation.
Pourquoi me direz-vous ?
Eh bien parce qu'il permet de choisir vous-même la vitesse, c’est fondamental pour un sujet en mouvement rapide. Mais également l'ouverture, qui détermine le rendu global de la photo.
La sensibilité ISO restera en automatique, et le mode M se transformera alors en un mode semi-automatique qui vous donnera le contrôle sur les deux paramètres de l'exposition les plus importants.
Il s’agit du troisième paramètre du triangle d'exposition (les ISO) qui sert de variable d'ajustement, et qui est géré automatiquement par l'appareil.
Alors, on va monter très haut dans les ISO ?
Oui, probablement à des sensibilités de 1600, 3200 voire 6400 ISO et ceci malgré une ouverture du diaphragme au max. Mais il toujours préférable d’avoir une photo bruitée qu'une photo floue. Les appareils récents gèrent très bien le bruit vous pouvez l'atténuer en post-traitement.
4. La cadence d'images
C'est le dernier réglage important. Choisir le mode rafale vous permet de multiplier vos chances d'obtenir une photo bien nette, et de capter la meilleure attitude de l'oiseau.
Attention :
Vérifiez bien que les cadences les plus rapides sur votre appareil permettent de photographier en RAW et que votre carte peut enregistrer à des vitesses élevées.