Santé mentale - psychologie positive
Il fut un temps où je regardais, un temps où je captais le monde sans encore y mêler ma voix.
Puis, petit à petit, une autre envie est née. Celle de dire, pas seulement de montrer.
La photographie m’a ouvert cette porte. Ce que je n’osais pas dire autrefois, l’image l’a d’abord suggéré à ma place.
Et maintenant, c’est moi qui continue le dialogue.
Écrire à côté d’une photo, ce n’est pas trahir son silence, c’est l’épauler. Comme si l’image disait : "Regarde", et le texte ajoutait : "Écoute-moi maintenant."
Dans cette photographie, je vois une scène aussi simple que bouleversante : trois roses côte à côte, symboles de trois âges de la vie.
En haut, une rose fanée, flétrie, ses pétales desséchés et recroquevillés. Elle semble nous murmurer que la beauté n’est pas éternelle, mais qu’elle laisse une trace, une mémoire.
Au centre, une rose pleinement épanouie, gorge déployée vers la lumière. Son cœur jaune éclatant, entouré de pétales rosés, rayonne littéralement. Elle incarne la vitalité, l’apogée, l’instant présent.
À gauche, une rose encore jeune, aux pétales bien formés, mais qui n’a pas encore totalement dévoilé son cœur. Elle représente l’éveil, la promesse, ce qui est en train de naître.
Et puis il y a cette lumière vive qui accentue le contraste entre la vie et le déclin, entre l’éclat et le retrait. Le tout baigné dans une ambiance chaude, peut-être un matin de printemps ou un après-midi d’été. Les feuilles vertes et brillantes apportent un contrepoint vivant à la rose fanée, comme si la nature, elle, continuait malgré tout.
Le souffle d’un printemps
Elles sont là, toutes les trois, sur une même tige.
L’une s’éveille, l’autre rayonne, la dernière s’efface.
Trois âges d’une même vie,
Trois souffles dans une même saison.
L’élan de la jeunesse, la plénitude de l’instant,
Et la beauté fragile du dernier soupir.
La lumière caresse les pétales comme pour les retenir,
Mais rien ne suspend le fil du temps.
Même les roses, dans leur silence vibrant,
Nous rappellent que tout est passage.
Et pourtant… quelle leçon dans cette brève harmonie !
Dans ce cycle pressé, dans cet instant figé,
Où la vie s’épanouit, décline, et s’efface
Sous le même soleil.
