Qui je suis
Je ne suis pas un photographe de renom.
Mais certaines de mes images ont voyagé bien plus loin que moi.
Elles ont été exposées à Chania en 2023, 2024 et 2025, au Festival international de la photographie en noir et blanc d’Athènes, et publiées sur des sites dédiés à la photo contemporaine.
J’en suis fier, bien sûr. Mais ce que je préfère, ce sont les regards échangés, les moments partagés, et cette fierté silencieuse que je vois parfois chez ceux qui repartent avec leur propre photo.
Je suis un homme qui marche, qui observe, qui écoute.
Pendant des années, j’ai accompagné des personnes confrontées à la dureté de la vie.
Ce regard-là, je l’ai gardé. Celui qui cherche la lumière, même dans les endroits discrets.
Aujourd’hui, je propose autre chose. Un moment. Une respiration.
Je vous accompagne dans Nancy, dans ses ruelles, ses jardins, ses reflets.
C’est vous qui avez l’appareil photo entre les mains.
Moi, je suis là pour vous guider, pour vous aider à voir autrement, à retrouver ce regard curieux que la routine étouffe parfois.
Ces balades sont une parenthèse, un pas de côté dans le quotidien.
Elles permettent de se libérer de la pression, de laisser l’œil se promener avant même d’appuyer sur le déclencheur.
Il n’y a pas de “bon niveau” requis.
Seulement l’envie d’être là, de prendre le temps, de créer quelque chose de simple mais vrai.
Et quand l’image apparaît, c’est vous qui en êtes l’auteur. Et cette petite fierté-là… elle reste.
Il m’arrive parfois de déclencher sans trop savoir pourquoi.
Juste parce que quelque chose me touche, m’émeut, m’interpelle.
Ce jour-là, à Nancy, le soleil transperçait un ciel lourd et tourmenté pour frapper de plein fouet l’arrière de l’hôtel Ibis.
La lumière en contrejour révélait les lignes et les contrastes de la ville. J’ai levé mon appareil, presque instinctivement.
Je n’aurais jamais imaginé que cette photo, née d’un moment aussi furtif, serait sélectionnée pour le Festival International de la Photographie de Chania en 2023.
J’ai été sincèrement surpris… et profondément heureux.
Car au fond, cette image me ressemble :
elle parle de lumière qui résiste, de beauté urbaine cachée, d’un regard que j’essaie de poser sur le monde, avec humilité, patience… et un peu de chance aussi.
Il y a des instants où la lumière sculpte les pas des passants.
Place Stanislas, au cœur de Nancy, tout semblait s’aligner : l’ombre, la clarté, les silhouettes anonymes qui marchaient vers ou contre le jour.
Je n’avais rien prévu, sinon de me laisser porter par cette rue que je connais si bien.
Et puis il y a eu ce moment.
Le soleil, bas sur l’horizon, traçait des ombres longues comme des souvenirs. Les réverbères suspendus semblaient flotter, veillant sur une chorégraphie de vies ordinaires. J’ai déclenché.
Lorsque j’ai appris que cette photo avait été sélectionnée pour le Festival International de la Photographie en 2024, j’ai ressenti une joie discrète mais profonde.
Parce qu’il n’y a ni mise en scène, ni retouche spectaculaire. Juste un instant suspendu, une ville qui respire… et mon regard posé là, à la bonne seconde.
Une passion à partager
La photographie est bien plus qu’un simple passe-temps pour moi : c’est une expérience, un voyage à travers le temps et la lumière. Chaque photographie est une rencontre, un dialogue silencieux entre moi et le monde qui m’entoure. Et ce plaisir, je le vis en trois temps.

L’instant magique de la prise de vue
Tout naît d’une attirance soudaine, presque instinctive. Une lumière, une scène, une atmosphère… C’est souvent la lumière qui me happe, comme ce matin-là, où les grilles de Jean Lamour s’illuminaient sous les rayons du soleil. Ces instants sont fugaces. Appuyer sur le déclencheur, c’est tenter de retenir ce qui ne se reproduira jamais tout à fait.

L’art du développement
Vient ensuite le temps du développement numérique. Transformer un fichier brut en une image aboutie, c’est comme donner vie à une esquisse. Chaque réglage est un choix artistique, une façon de traduire l’émotion ressentie sur le terrain. Il ne s’agit pas de trahir la réalité, mais de la sublimer, de révéler ce que l’œil a perçu, mais que l’appareil n’a capturé qu’en partie.

L’émotion du tirage papier
Enfin, il y a cette récompense ultime : voir une photo imprimée. Un tirage, surtout en grand format, donne une existence physique à l’image. Elle n’est plus une simple suite de pixels sur un écran, mais un objet tangible, un fragment d’éternité. Je me souviens encore du premier tirage que j’ai reçu, en 2016. Ce moment où j’ai tenu entre mes mains une image qui, jusque-là, n’existait que sur un écran, a été une révélation. Depuis, chaque tirage est une émotion renouvelée, un instant suspendu qui prend toute sa dimension.
Un plaisir que je veux partager
Si la photographie m’apporte autant, c’est aussi parce qu’elle permet de voir le monde autrement. Elle invite à ralentir, à observer, à ressentir. C’est cette approche que je souhaite transmettre en proposant à d’autres de m’accompagner lors de mes sorties photo. Offrir à quelqu’un la possibilité de découvrir un lieu sous un nouveau regard, de capter la lumière parfaite, de vivre ce moment suspendu où l’on sait que l’on tient une image forte, voilà ce qui me motive.
Que ce soit à travers une balade en ville ou une immersion dans la nature, j’aime guider les regards, éveiller la curiosité et partager ces instants où l’art et le réel se rejoignent. La photographie est un moyen d’expression, mais aussi un vecteur d’émotions et de souvenirs.